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Devenue culte au fil du temps, il est difficile de croire que cette saga existe depuis des décennies et qu’elle va bientôt fêter ses quarante ans en 2025, c’est-à-dire dans très peu de temps. Et pourtant, sa popularité n’a pas flanché, c’est même le contraire, elle n’a cessé de croitre, ce qui démontre un engouement partagé réel, qui touche tout le monde et qui dépasse le cadre des simples fans du genre de Science-Fiction.
Ma critique portera sur l’édition 35ème anniversaire circuits temporels Steelbook 4K + Blu Ray. Déjà, le coffret qui rassemble le tout est magnifique et se révèle très imposant, sur le recto, on retrouve les dates des voyages temporels, tandis que le verso propose un vecteur temporel, ce qui rend possible le voyage dans le temps. A l’intérieur, les 3 boitiers steelbook sont tout simplement superbes et sont liés par l’image, puisque l’on retrouve la voiture DeLorean, avantageusement représentée. Je me contenterai de parler des Blu Ray, ne possédant pas encore le matériel pour visualiser les 4K. Il y a un disque de chaque version pour chaque opus et le résultat est une franche réussite, la version HD parvenant à proposer une immersion totale, plus on avance dans la production des films, plus la netteté est accentuée, ce qui fait que les deux films qui ont suivi l’opus initial, sont magnifiés, puisqu’ils ont été tournés en même temps. L’image qui s’affiche est réellement superbe, bénéficiant d’une remastérisation très efficace et sachant donner à cette trilogie une seconde jeunesse, le piqué est réellement affuté, bien que l’on y retrouve un certain grain, mais la définition reste maitrisée et la colorimétrie est magnifique, le contraste est fabuleux et les détails apparaissent dans les arrières plans de manière impeccable. Le son affiche un très beau travail et bénéficie d’une spatialisation très bien rendue. La piste audio qui contient la Version Française, a été traitée en DTS Standard 5.1, tandis que la Version Originale avec Sous-Titres Français, est d’une efficacité à toute épreuve, reprenant une version DTS-HD Master Audio 5.1, qui apporte un équilibre et une cohérence, permettant non seulement de mieux restituer les voix des acteurs avec une précision hors pair au niveau des dialogues, mais qui vient souligner encore plus les différents effets lors des scènes spectaculaires, qui sont parfaitement restitués dans toute leur ampleur, pour notre plus grand plaisir. Chacun fera selon son choix.
Il y a également plein de bonus sur chaque Blu ray, avec un Blu ray bonus qui contient des suppléments inédits.
On retrouve également plein de goodies tels des coupures de presse qui relatent les événements des films, un poster qui comprend la timeline, une carte postale et deux cartes holographiques, le script du premier film en français, le blueprint de la DeLorean, un magnet du premier film, un médiator Gibson et l’Almanac des Sports.
L’histoire commence alors que Marty McFly, un adolescent typique, fan de musique rock, mène une existence paisible au sein de sa famille, avec son frère et sa soeur. Toutefois, son père est un lâche, qui plie devant les ordres de son chef, Biff Tannen et sa mère ne supportant plus cette situation, se tourne vers la boisson et elle n'approuve pas Jennifer, la petite amie de son fils. En marge de sa vie monotone, il fréquente un scientifique excentrique, le Docteur Emmett Brown, qui l'invite à le rejoindre pour lui faire une démonstration de sa nouvelle invention : une machine à voyager dans le temps, qu'il a modifié, afin d'incorporer une voiture DeLorean. Après avoir assisté à un premier essai fructueux, ébahi, le jeune homme assiste à l'assassinat de son mentor par des terroristes, furieux de s'être fait voler du plutonium pour faire marcher sa découverte, plutôt que de l'utiliser pour fabriquer une bombe. Il n'a d'autre choix que de s'échapper dans la voiture, mais la vitesse franchie va le projeter beaucoup plus loin que ce qu'il avait envisagé.
La sortie en salles du premier film a eu un impact immédiat auprès du public, mais plus qu'une madeleine de proust, ou l'effet d'une simple nostalgie, il est intéressant de constater à quel point cet engouement s'est inscrit dans la durée au fil du temps, avec la sortie supplémentaire des films suivants, les faisant rapidement évoluer vers un statut culte.
Personne n’était en mesure de prévoir ce qui allait se passer à l’époque. Alors, quelle est l’explication ? Comment un film, somme toute normal a pu grandir à ce point, alors même que certaines critiques aux plumes redoutables, rapportaient des avis très mitigés, voire acerbes. Bien que n’étant pas spécialiste, je vais me baser sur mon ressenti, afin de décrire au mieux les sentiments qui font que j’aime toujours autant cette saga, près de quatre décennies plus tard.
Fortement ancrée dans les années 80, toute la saga en a la saveur et la particularité, d’ailleurs les personnages sont raccord, la plupart sont sympathiques et attachants, ont de l’humour et doivent résoudre leurs problèmes liés au paradoxe temporel, en regard de leur situation. L’exception s’avérant être l’ennemi du héros, Biff Tannen, le seul qui soit un méchant pur jus, évoluant vers le pire en vieillissant, qui adore s’en prendre à celui qui est trop lâche pour l’affronter (le père) ou celui qui préfère ne pas riposter (le fils), il est également cupide, manipulateur, tricheur, violent et lâche, tout est fait pour le détester, dans le genre irrécupérable, on ne fait pas mieux.
Dans le premier film, le rythme est rapide et les séquences s’enchainent, le saut temporel est particulièrement bien réussi et l’on passe des années 80 aux années 50 dans un souffle, pour se retrouver dans une époque dite plus simple et plus innocente, avant que de grands drames ne frappent le pays en question. Mais ceci est une autre histoire. Celle qui nous occupe, en vient à se mêler à la situation familiale des personnages, car le personnage principal doit tout faire pour arranger le passé et remettre tout en ordre et vu son implication, il passe parfois à un rien d’effacer sa propre existence, qu’il doit à tout prix maintenir, s’il veut revenir à son époque.
Et c’est vers la deuxième partie que tout se télescope ou comment le personnage situé dans le passé, assiste à son arrivée du futur, pour continuer à avoir un présent, c’est presque l’histoire du serpent qui se mord la queue, mais menée de main de maitre par un réalisateur qui sait poser son sujet, avec tout l’art de bien filmer avec la caméra. Tout est réglé comme du papier à musique, pour le plus grand plaisir des fans, de manière presque organique.
Le deuxième film est la suite directe du premier, qui propulse cette fois-ci les héros trente ans dans le futur, en 2015, afin de sauver ses propres enfants qu’il a eu avec Jennifer, devenue sa femme. Tandis que le dernier film de la trilogie s’enchaine après les péripéties survenues dans l’opus précédent : Marty se retrouve coincé en 1955, afin de pouvoir repartir en 1985 dans son présent, il décide de retrouver Doc Brown, qui a établi sa vie en 1885, en plein Far West.
L’une des raisons pour laquelle la saga marche encore aussi bien, est tout simplement le duo principal en tête d’affiche, entre Michael J. FOX, jeune adulte de 25 ans, qui incarne à la perfection un éternel adolescent, déjà très connu grâce à sa série « Sacrée Famille », qui lui ouvre les portes du cinéma, il devient mondialement célèbre grâce à la saga et à son rôle de Marty McFly, côte encore renforcée par son amitié sur grand écran avec son mentor, le Docteur Emmett Brown, son ainé d’un peu plus de 20 ans, incarné par Christopher LLOYD, un comédien déjà très apprécié, à la fois du public et des critiques, puisqu’il se fait connaitre dans la série ultra populaire « Taxi » et remporte de multiples prix pour son interprétation, leur alchimie comique et sympathique, remporte tous les suffrages, à raison.
L’histoire racontée est très originale et surtout la perspective d’un voyage temporel, chantre de la SF, est expliqué par une approche humoristique percutante à souhait, tout en se voulant réaliste et crédible. A l’époque, le seul film présenté, qui parle de voyage dans le temps, est « Terminator », mais celui-ci est rigoureusement opposé, il navigue dans le registre dramatique, sur fond dystopique, d’une humanité éteinte par leur successeur, les robots, les humains étant asservis par des cyborgs et reviennent dans le passé pour sauver les seuls porteurs d’espoir, capables de résister face à l’oppresseur, trop sombre et trop noir, pour pouvoir évoquer ne serait qu’une once de parallèle entre les deux sagas. Leur seul point commun étant qu’elles perdureront l’une comme l’autre, dans l’esprit et le cœur des gens et qu’après presque un quart du nouveau siècle écoulé, on en parle toujours autant. Vous avez dit intemporel ? Rien n’est plus vrai. Je dirais même un peu plus : Une institution du cinéma américain. A plus d’un titre, et à raison.
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